Soit une fonction fois dérivable dans un intervale ouvert et dont la dérivée n-ième en existe. Alors admet un développement limité d’ordre en , donnée par le polynôme de Taylor en
C.a.d, le reste est négligeable devant .
Pour demontrer le thèorème on aura besoin d’utiliser le théoreme des accroissements finis:
Changer les parametres et :
Supposons pour commencer le cas , c.à.d est une fonction continue et dont sa dérivé en existe. Alors, il faut montrer que
Mais
où on a utilisé le fait que admet une dérivé en .
Supposons maintenant que le théorème est vrai pour et montrons qu’il reste vrai pour . Soit donc une fonction fois dérivable dont la dérivée -ième en existe.
Il faut montrer que
Posons
Alors, il faut montrer que
On remarque que . Donc
On remarque que
est exactement le reste d’ordre du polynome de taylor de . Par hypothèse de récurrence, on a donc
∎
Le graphique suivant montre les successives:
Soient un entier et un intervalle ouvert contenant . Soient et deux fonctions définies sur , admettant chacune un développement limité d’ordre en :
Alors:
admet un développment limité d’ordre donné par la somme des polynômes
admet un développment limité d’ordre donné par les termes de degrés inférieurs ou égaux à du produit du polynôme
Supposons . Alors admet un développment limité d’ordre donné par les termes de degrés inférieurs ou égaux à du produit du polynôme
Dans cet exemple, nous utilisons les approximations de Taylor de pour calculer la valeur de . Plus l’ordre est important, plus nous obtenons des résultats précis.
On considère la fonction
Nous pouvons montrer que est fois dérivable et que pour tout . Donc, admet comme développements limités les polynômes pour tout . En particulier, cela ne permet pas de retrouver l’intégralité du graphe de lorsque l’on n’est pas proche de zéro.
L’exemple ci-dessous montre que la somme des termes du développement de Taylor ne récupere pas nécessairement la totalité de la fonction originale, même si l’on additionne un nombre infini de termes.
On considère le développment de en et nous essayons d’utiliser les approximations polynomiales pour calculer le point .
Nous constatons que les approximations de Taylor successives (le point ) s’éloignent de plus en plus de au fur et à mesure que l’ordre augmente.
Soit une fonction infiniment dérivable dans un intervale ouvert avec . Alors la série de Taylor de converge vers si et seulement si le reste converge vers zéro lorsque va vers l’infini.
Soit une fonction fois dérivable dans un intervale ouvert avec . Alors
Pour , on a
Supposons maintenat que la formule est vrai pour et montrons pour . Par construction,
Par intégration par parties, on a
∎
Montrer que la série de Taylor de la fonction exponentielle converge vers la fonction exponentielle, c.a.d, pour tout , on a et donc
Le graphe suivant montre les functions et pour la fonction exponentialle.
Supposons qu’il existe une constante tel que pour tout , . Montrer que la serie de Taylor de en converge vers . Montrer que c’est le cas des fonctions et . Remplacez l’exponentielle par les fonctions cosinus et sinus dans le graphique ci-dessus.
L’idée d’approximer une fonction compliquée par des fonctions plus simples est importante dans l’IA. Comme dans le cas des développements limités, il y a un théorème mathématique qui garantit que toute fonction continue peut être approximée par des fonctions plus simples appelées ”réseaux de neurones”. Voir l’article Cybenko 1989.