CM 1:   Vecteurs, Produit scalaire, produit vectoriel, équations des droites et plans

1.1 Vecteurs

Définition 1.1.

Le plan cartésien 2={paires ordonnés (x,y):x,y}





Attention: (1,2)(2,1)





Exemple 1.2.

Points et Vecteurs du Plan





Définition 1.3.

Egalité de vecteurs. Deux vecteurs sont égaux si et seulement si ils possèdent:





  • la même direction (colinéaires),





  • le même sens





  • la même longeur (norme)





Operation 1.4.

Somme de deux vecteurs v+w du plan





Operation 1.5.

Multiplication d’un vecteur du plan v par un scalaire λ, λv





Exemple 1.6.

L’espace cartésien 3.





Exemple 1.7.

Somme de vecteurs dans l’espace





Operation 1.8.

Combinaison de sommes et multiplications par scalaires (combinaison linéaire):





λ1v1+λ2v2+λnvn
Exemple 1.9.

Combinaisons linéaires dans le plan.





Exemple 1.10.

Combinaisons linéaires dans l’espace.





Exercice 1.11.

Considerons les vecteurs du plan





xyv=(6,2)w=(3,4)u=(-1,2)

Écrire:





  1. 1.

    Le vecteur w comme combinaison lineaire de v et u;





  2. 2.

    Le vecteur v comme combinaison lineaire de w et u;





  3. 3.

    Le vecteur u comme combinaison lineaire de v et w;





Définition 1.12.

On dit qu’une famille de vecteurs (du plan ou de l’espace)





v1,v2,,vn

est liée s’il exist une choix de coefficients λ1,λ2,,λn non tous nuls tels que





λ1v1+λ2v2+λnvn=0

Dans le cas contraire on dit que la famille est libre.





Exemple 1.13.

La famille de vecteurs du plan e1=(1,0),e2=(0,1) est libre: En effet, si nous essayons d’écrire une combinaison linéaire nulle, on obtient





0=(00)=λ1.(10)+λ2.(01)=(λ10)+(0λ2)=(λ1λ2)

Donc, λ1=λ2=0.





Exemple 1.14.

La famille de vecteurs de l’espace





e1=(1,0,0),e2=(0,1,0),e3=(0,0,1)

est libre: En effet, si nous essayons d’écrire une combinaison linéaire nulle, on obtient





0=(000)=λ1.(100)+λ2.(010)+λ3.(001)=(λ100)+(0λ20)+(00λ3)=(λ1λ2λ3)

Donc, λ1=λ2=λ3=0.





Exercice 1.15.

Montrer que la famillie de vecteurs du plan u,v,w de l’1.11 est liée.





Exemple 1.16.

Une famille de deux vecteurs non-nuls v et u est liée si et seulement si les vecteurs sont colinéaires. En effet, par définition, si v et u sont liées, il existent λ1 et λ2 des coefficients non-nuls, tels que





λ1.v+λ2.u=0

Donc,





λ2u=λ1v

ou alors





u=λ1λ2.v

Donc, u et v sont colinéaires.





Inversement, si u et v sont colinéaires, par définition, il exist λ non-nul tel que u=λv. Donc on a l’équation





uλ.v=0

Donc les vecteurs sont liées.





Exemple 1.17.

Une famille de deux vecteurs colinéaires dans l’espace est toujours liée:





Définition 1.18.

Une base de vecteurs:





  • dans le plan = famille libre avec deux vecteurs





  • dans l’espace = famille libre avec trois vecteurs.





Exemple 1.19.

Base canonique





Dans le plan: e1=(1,0),e2=(0,1)





Dans l’espace: i=(1,0,0),j=(0,1,0),k=(0,0,1)





Définition 1.20.

Par le théorème de Pythagore la longuer d’un vector v=(vx,vy) dans le plan est





v:=vx2+vy2

et pout v=(vx,vy,vz) dans l’espace est





v:=vx2+vy2+vz2
Remarque 1.21.
λv=λ.v

1.2 Produit scalaire et angles

Définition 1.22.

Produit scalaire: à chaque paire de vecteurs u,v on associe un nombre u.v:





  • Dans le plan: si v=(vx,vy) et u=(ux,uy) alors





    u.v:=ux.vx+uy.vy
  • Dans l’espace: si v=(vx,vy,vz) et u=(ux,uy,uz) alors





    u.v:=ux.vx+uy.vy+uz.vz
Propriétés 1.23.

Propriétés du produit scalaire:





  • u.v=v.u





  • u.u=u2





  • (λu).v=λ(u.v)





  • u.(v+w)=u.v+u.w





Exemple 1.24.

Considerons les vecteurs du plan





xyv=(6,2)w=(3,4)u=(-1,2)

Alors:





  • u.v=(1).6+2.2=6+4=2





  • u.w=(1).3+2.4=3+8=5





  • v+w=(6+3,2+4)=(9,6). Alors





    u.(v+w)=(1).9+2.6=9+12=3=52
Définition 1.25.

Soient u et v deux vecteurs (dans le plan ou dans l’espace). L’angle γ entre u et v est l’angle γ dans le triangle





[Uncaptioned image]
Exemple 1.26.

Exemple dans le plan





Exemple 1.27.

Exemples dans l’espace:





Rappel 1.28.

Sinus et Cosinus





Angle sin(θ) cos(θ)
0 0 1
π6 12 32
π4 22 22
π3 32 12
π2 1 0
π 0 1
Table 1: Valeurs du sinus et du cosinus
Proposition 1.29.

Le produit scalaire indique la composante d’un vecteur u le longue la direction d’un autre vecteur v.





u.v=v.u.cos(γ)
Démonstration.

La relation entre l’angle et le product scalaire provient du théorème de Pythagore généralisé:





[Uncaptioned image]

c2=a2+b22.a.bcos(γ)





On l’applique à





[Uncaptioned image]

Pour trouver





(uv)2=v2+u22v.u.cos(γ)

Mais en même temps





(uv)2=(uv).(uv)=u.u+v.v2.u.v=u2+v22.u.v

Donc





u.v=v.u.cos(γ)





Application 1.30.

La projection d’un vecteur v sur un vecteur w c’est le vecteur





pv/w:=v.ww2w

avec:





  • La même direction de w





  • Norme





    pv/w=(v.ww2w)=v.ww2w=v.ww=v.wcos(γ)w=v.cos(γ)
Exemple 1.31.

On calcule la projection de v=(1,2) sur le vecteur w=(1,1).





pv/w=(1+2)2(11)=(3232)
Définition 1.32.

On dit qu’un vecteur v est perpendicular à un vecteur w si l’angle entre v et w est π2 rad (= 90).





Proposition 1.33.

Le produit scalaire entre deux vecteurs non nuls est égal à 0 (zéro) si et seulement si les vecteurs sont orthogonaux.





Démonstration.

On utilise la formule u.v=v.u.cos(γ). Comme les vecteurs sont non nuls, leur longuer est aussi non nulle. Donc, le membre de gauche s’anulle si et seulement si cos(γ)=0, ie, si et seulement si γ=π2 ou 3π2. Dans les deux cas, les vecteurs sont orthogonaux. ∎





Corollaire 1.34.

Soit v=(a,b) un vecteur do plan. Alors le vecteur w=(ba) est orthogonal à v





Démonstration.

Il suffit de voir que le produit scalaire v.w s’annulle:





v.w=a(b)+b(a)=0





1.3 Produit vectoriel (dans l’espace)

Operation 1.35.

L’opération de produit vectoriel est exclusive aux vecteurs dans l’espace. Si on a v=(vxvyvz) et w=(wxwywz) vecteurs dans l’espace, on introduit le nouveau vecteur





vw=(vywzvzwyvzwxvxwzvxwyvywx)
Exemple 1.36.

v=(101) et w=(011)





vw=(0.11.11.01.11.10.0)=(111)
Propriétés 1.37.

(produit scalaire et produit vectoriel)





  1. 1.
    v.(vw)=0w.(vw)=0

    En particulier, vw est toujours orthogonal à v et w.





  2. 2.
    vw=v.w.sin(γ)=aire du paral lélogramme engendré par les vecteurs v,w
  3. 3.

    vw=wv





  4. 4.

    λvw=λvw





  5. 5.

    (v+u)w=vw+uw





1.4 Équations des droites et plans

Définition 1.38.

L équation paramétrique d’une droite D dans le plan passant par le point A et dirigée par v





{P=(xy)2:P=A+λ.v,λ}={P=(xy):AP=λv}

C’est l’ensemble des points P du plan tel que le vecteur AP est colinéaire à v.





Définition 1.39.

(Équation Cartésienne d’une droite dans le plan) Un point P=(x,y) est dans la droite D du plan, passant par le point A=(x0,y0) et dirigée par le vecteur v=(st) si et seulement si les vecteurs AP et le vecteur du 1.34 , w=(ts), sont orthogonaux, ie





AP.w=t(xx0)+s(yy0)=0

Si s0, c’est bien l’équation apprise au lycée:





y=ax+b

avec





a=tsb=t.x0s+y0
Exemple 1.40.

Soit v=(12) et A=(1,0). Sans faire des dessins, est-ce que le point P=(2,3) appartient à la droite passant par A et dirigée par v?





Pour répondre, il suffit de voir si le point P vérifie l’équation cartesienne de la droite:





s=1,t=2,x0=1,y0=0

Donc,





1(x1)+2.(y0)=0(x1)+2y=0y=12x12
Exemple 1.41.

Soit D la droite du plans donnée par l’équation paramétrique





{(xy)2:(x,y)=(1,0)+λ.(2,1),λ}

On peut trouver l’équation cartesienne, on regardent l’équation paramétrique en chaque coordonnée:





x=1+2λ,y=0+1.λ

d’où,





λ=x12=12x12λ=y

Donc





12x12=y
Définition 1.42.

Équation Cartésienne d’un plan dans l’espace passant par un point Q=(x0,y0,z0) et de vecteur normal v=(abc):





{P=(x,y,z)3:v.QP=0}={(x,y,z):a(xx0)+b(yy0)+c(zz0)=0}
ax+by+cz+d=0

d=a.x0b.y0c.z0.





Définition 1.43.

Équation paramétrique d’un plan dans l’espace, passant par un point Q=(x0,y0,z0) dirigée par deux vecteurs v et w non colinéaires:





{P=(x,y,z)3:P=Q+λ1v+λ2.w}